Sokchearta
Thérapeute psycho-corporelle, Paris 20
Sokchearta

Voyage à travers ton essence

Thérapeute psycho-corporelle, Paris 20

Transformer un échec


Votre dernier échec, c’est quoi ? Ou celui qui vous a le plus marqué ces dernières années ? Celui où vous vous êtes dit « Je m’en remettrai jamais » ou encore « Plus jamais ça » ou encore « Si ça marche pas, je pourrai jamais avancer dans ma vie ».

 

Le mien est quelque peu cuisant et reste encore vivace émotionnellement, l’échec des négociations dans ma demande de rupture conventionnelle.  C’était pour moi à l’époque la condition sine qua non pour lancer avec sérénité mon projet de reconversion professionnelle. Je pouvais pas tout lâcher sans filet de sécurité…Et pourtant…

Un point de départ dans la reconversion professionnelle, la rupture conventionnelle

Nous étions en 2019, ma formation en sophrologie, 1ère étape de mon plan de reconversion professionnelle allait se terminer en septembre…Je savais que je voulais m’installer à mon compte, je savais pas trop comment ni quand mais ce que je savais c’est que je ne pouvais plus continuer sur ce rythme : boulot, missions terrain, formation, vie perso…STOP…j’étais fatiguée. Je n’étais plus épanouie, heureuse, alignée, en phase avec moi-même…Je ne me sentais bien que lorsque j’étais en formation… Alors j’avais vraiment besoin de cette rupture conventionnelle. Selon moi , à l’époque, c’est ce qui lancerait le début de ma nouvelle vie !

 

Naïve, j’en ai parlé librement avec mes managers et ai demandé ce rdv RH…Ce rdv RH qui a explosé mes rêves en éclat. Non, je n’étais Sokchearta, cette femme qui demandait une rupture conventionnelle pour réaliser un projet professionnel qui lui tient à coeur et qui veut se réaliser. C’était le plus impersonnel des rdv que j’avais eus ces derniers mois lorsque je parlais de mon projet. Même mon médecin généraliste avait été plus enthousiaste quand j’avais parlé de ce nouveau projet de vie ! La réponse était sans issue « Si on commence à te donner cette rupture conventionnelle, tout le monde viendra nous en demander une même si le projet n’est pas tout à fait abouti. Il faut un projet plus clair. »

Derrière l’échec, la peur, la colère, l’enlisement

J’étais folle de colère. Après tout mon engagement, mes heures sup que je ne comptais pas, on me mettait dans la case « tout le monde » et surtout « mon projet n’était pas aboutit », pour qui se prend-t-elle ?

 

Et en même temps, c’était vrai. Je savais pas trop où j’allais mis à part finir ma formation. Est-ce que je me sentais prête à m’installer ? Au fond de moi, non pas vraiment. J’avais jamais imaginé être à mon compte à mon jour et j’avais vraiment peur de devenir entrepreneure. Pas de business plan dans les mains, je ne savais même pas si mon activité était rentable et si j’allais me dégager des revenus. La seule chose que je savais est que j’adorais la sophrologie (la formation, les pratiques avec les personnes volontaires pour tester mes protocoles de sophrologie…). La chose que je n’osais pas m’avouer est que j’en ai vraiment marre de mon boulot et je n’y crois plus, je n’ai plus confiance en l’organisation, ni en mes managers et surtout j’avais peur de ne pas y arriver.

 

J’ai continué encore quelques semaines sans trouver de solutions, j’ai continué à subir…malgré les vacances, j’étais fatiguée, je ne me sentais pas à ma place, maux de dos, boule au ventre… mais je ne savais pas à qui me référer ou demander de l’aide. Une fois par mois, je déversais ce ras-le-bol auprès de ma thérapeute avec qui j’allais chercher au plus profond de moi, de mon essence…Qu’est-ce qui est important pour toi ? Qui es-tu ? Quelles sont tes valeurs ? Quelle est ta vision de la vie, du travail, de ta place ? Qu’est-ce que tu fais réellement pour toi ? Qu’est-ce que tu fais pour les autres ? Croire en soi et ses propres choix, aller chercher au fond de son authenticité et la révéler à soi…A l’époque, je prenais ces rdv avec ma thérapeute comme des moments qui me permettait de libérer ma parole : « ma manager me gonfle, elle est incompétente et se bouge pas le cxx » ; « mes parents me disent que c’est bien un CDI et qu’à 40 ans il faut savoir se stabiliser » ; « mon mec me soutient oui mais faut pas qu’on perde en qualité/niveau de vie » et tous les autres avec leurs mots bienveillants « oui, c’est une bonne idée mais t’es sûre que tu peux gagner ta vie avec ce métier ? »….

Identifier les causes de l’échec pour transformer

En fait, je ne m’en rendais pas compte mais je travaillais sur moi, je redéfinissais la personne que j’étais avec mes atouts, mes réalisations/expériences passées ou mes précédents échecs que j’avais pourtant dépassé…Parce que finalement ces échecs n’étaient finalement pas des échecs…Il y avait du vrai dans ce refus de la rupture conventionnelle…Je n’étais pas prête…C’était quoi mon plan : me lancer en septembre quand j’aurais fini ma formation ?

 

Et puis un dimanche matin, requinquée par mes séances de sophro et autres pratiques partagées avec ma thérapeute, j’ai décidé de me ré-aligner avec moi-même et ne plus rester tributaire du bon vouloir de mon employeur. La liberté est une valeur essentielle chez moi, je l’ai stimulé et mis en oeuvre. J’allais démissionner pour début septembre, finir ma formation de sophrologie fin septembre (1 mois pour réviser tranquillement :)) et ensuite je démarrerai une formation en création d’entreprise et bosser mon business plan pour me lancer tranquillement en 2020, quand je serai prête…Oui je sautais sans filet (qui dit démission dit pas d’indemnités chômage)…Mais j’étais alignée….Et puis allez savoir pourquoi, j’ai envoyé ma lettre de démission le lendemain (soulagement, oh joie ! légèreté ! fierté ! sensation de puissance !)…Et 3 jours plus tard, une autre ONG publiait un CDD de 4 mois et 10 jours plus tard, j’étais sécurisée. Ca ne changeait pas mes plans, c’était le parfait timing et ça confortait mes choix !

 

C’est aussi ça l’échec ! Sans ce refus de rupture conventionnelle, je n’aurais pas pris le temps de redéfinir mon projet, le timing et ce qui était important pour moi et pourquoi. J’aurais sauté de mon CDI à l’ouverture d’un cabinet pour ne pas déstabiliser mon couple, pour ne pas inquiéter mes parents…Mais je n’aurais pas mûri mon projet et pris le temps de le construire et de le vivre tel que je le vis aujourd’hui avec enthousiasme et avec bonheur !

 

C’est aussi ça l’échec : permettre une période d’introspection pour se reconstruire, accepter avec humilité les expériences de la vie pour se transformer, transcender l’effort en bonheur.

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